Magnétique Nord — Jour 2
Ven. 15 novembre 2024 (19:00 — 00:00)

early birds : 10€
préventes : 14€
tickets en vente sur place 16€

Magnétique Nord, le festival d’hiver qui remue les entrailles souterraines du monde entier pour en extraire les joyaux sonores les plus obscurs, revient en deux soirées pour résumer l'époque entre vapeurs shoegaze, songwriting trouble, balades glacées et free jazz halluciné.

Jour 2 avec Alex Zhang Hungtai • Vanessa Bedoret • Mun Sing

Visuel : Clem Onze

Connu il fut un temps sous le nom de Dirty Beaches, Alex Zhang Hungtai est vite porté aux nues pour un talent certain, une aura rockab et un look au cordeau qui n'aurait en rien juré dans une scène de Rebel Without A Cause. Pourtant, Alex raccroche vite les simagrées post-Suicide et disparaît un temps avant de réapparaître en trio (Love Theme), muni cette fois d'un saxophone pour proférer une sorte de free jazz bardé d'effets lofi inspiré des convulsions les plus cosmiques de John Coltrane. Et il semble depuis s'accomplir dans cette voie, seul ou accompagné (Tashi Dorji, Che Chen, Chris Williams, Sam Shalabi, Pavel Milyakov, David Maranha...), creusant le sillon d'une musique improvisée au pouvoir cathartique évident et à l'ambiance hallucinée, enrichissant ou appauvrissant son instrumentarium selon l'inspiration et ce qu'il y a de disponible là où il atterrit ; quelque part entre les fantomes de Sun Ra et de Leyland Kirby.

Vanessa Bedoret entame une formation classique, devient bassiste et guitariste punk, le tout sans se départir d'un vive appétence pour les sirènes du dancefloor. Nourrie à l’opéra et au black métal, elle remouline ces influences et sublime le tout par un sens de la dramaturgie à toute épreuve et force discipline dans sa dernière sortie “Eyes” (Scenic Route, 2024). Boomkat l’a vanté comme étant un “un bouquet intemporel de moments de pure extase et de balades glacées avec des cordes tranchantes et de l'électronique incassable”, tandis que Fader loue de son côté des “relectures élégantes et avant-gardistes de la club music - imaginez Björk produite par Mica Levi”.

L'ingéniosité sans compromis de Mun Sing explore la grande diversité possible dans le panel de l'armement sonore, entre staccatos d'EBM osseux, cyber grime viscérale et polyrythmies radioactives ; le tout agencé en matières très fluides, se dissolvant ou s'accélérant au gré des flux adrénergiques. Mun Sing porte le flambeau de la radicalité électronique avec panache.

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