Une archive qui n'en est pas une
01.10–01.12.20
Dominique Mathieu - Université Paris VIII Vincennes - Saint-Denis
Octobre 2020 à décembre 2020
Ce séminaire lie une problématique commune au Master Arts plastiques, parcours Ecologie des arts et des médias (EDAM) et au programme du Chantier permanent : Monter, montrer, exposer. Rapidement, il a été question de la nécessité de concevoir et construire une structure d'accueil mobile afin de diffuser cette œuvre ouverte et collective, alimentée en permanence par des groupes de recherches constitués d'artistes, de chercheurs, d'habitant·e·s et d'usager·ère·s du quartier.
Les étudiant·e·s Nadiejda Hachami, Carlos Fernando Soares, Marie Buat, Adèle Pécout, Abir BEN TILI, Théo Diers, Clara Lassudrie-Duchêne, PARK JungJin, Valentine Brémaud, Giorgia Cavinati, Loréna Lisembard, Emilie Renaux, Molka Hedhli, Hortense Boulais-Ifrène, Morgana Horst, Clarisse Abray, Xueqi Liu, Mathilde Voinot et Jingting Li, ont tou·te·s formulé des propositions (consultables dans l’archive), qui ont été assemblées en trois modules par Dominique Mathieu, Loyce Kragba et Line Gigot.
Ces meubles-archives ont été construits dans le cadre d’un atelier du 25 au 28 février 2021 avec Nadiejda Hachami, Carlos Fernando Soares, Léa Destombes, Dominique Mathieu, Juliette Le Gloan et Morgane Landrieu.
Dominique Mathieu
En 2000, Dominique Mathieu fut l’un des premiers designers d’objets à être pensionnaire à La Villa Médicis à Rome. En 2007, il affirme une orientation très engagée sur des questions politiques, sociales et écologiques. Dans son parcours, il distingue trois phases. L’acte initial (1995-2007) est caractérisé par une logique de design expérimental, conjugué avec une production de type industriel. Le second (2008-2014) est conditionné par la prise de conscience manifestée lors de l’exposition « Fracture sociale » (2007, Espace Mica, Rennes), les collaborations avec l’association Libre Art Bitre (Rennes) et une résidence sur plusieurs années au CAC Brétigny, centre d’art, pour lequel il organise plusieurs workshops, conçoit des installations et de nombreux projets (vitrines, tables, assises, présentoirs, rangements, aménagement du bureau) à vocation pérenne et en harmonie avec les usages du lieu. Le troisième et ultime acte est inauguré avec l’exposition que lui consacre la galerie Salle Principale en 2015, au travers d’objets, des références au champ théorique, des prises de position via des supports textuels et visuels. Il s’agit d’assumer et poursuivre les logiques initiées notamment à Brétigny, avec un soin particulier porté à la déontologie des conditions de production, qu’il souhaite orienter en direction d’une résonance avec l’environnement naturel. Dominique Mathieu est représenté par la galerie Salle Principale, Paris.