Opale Mirman
13–13.05.25

Née en 1995 à Sète, Opale Mirman vit et travaille à Marseille. Elle a étudié à la Concordia University à Montréal et aux Beaux-Arts de Nantes où j’ai obtenu mon DNSEP en 2019. Son travail a été présenté à La Villette Paris pour 100% l’expo, au Carré d’art de Nîmes et à la Villa Noailles. Elle fait partie du projet collectif Monstera et co-dirige l’espace Atelier Vé à Marseille.
Dans son travail, elle réinvestit des figures mythologiques et des folklores du sud de la France pour construire des récits échappant aux cadres normatifs et s’inscrivant dans un prisme saphique. Ces figures, comme les sirènes et les naïades, sont profondément liées au fluide et à la transformation. Elles incarnent une sensualité ambivalente, oscillant entre séduction et monstruosité, puissance et indépendance. L’eau, espace mouvant et poreux, devient pour Opale Mirman un terrain d’émancipation où les identités se déploient hors des dualismes, où s’expriment des résistances au patriarcat et des interrogations écologiques.
Sa pratique, qui mêle céramique, peinture et performance, s’inscrit dans cette exploration. Ses formes coulantes et crochues, ornées de motifs d’algues et de coquillages, donnent l’apparence d’artefacts émergés d’un monde aquatique imaginaire – une fausse archéologie où des récits oubliés trouvent leur place. Des êtres hybrides, souvent ancré·es dans des codes féminins, jouent sur le déguisement et la théâtralité, nourris par l’univers subversif du cabaret, du burlesque et du carnavalesque. En assumant une esthétique kitsch, elle interroge les normes de goût et les constructions sociales qui opposent le trivial au raffiné. Les couleurs saturées deviennent des outils déplaçant les hiérarchies esthétiques et sociales.