Installations

Rail Océan

Dans le cadre de Nuit Blanche 2017
Le 7 octobre, de 19h à 07h

Jardin Rosa-Luxemburg – Pont Riquet
avec 13 duos de compositrices et compositeurs, issus des scènes électroacoustiques, noise, drone et radio art.

Derrière la Gare de l’Est s’étend un océan de rails qui se prolongent et se ramifient jusqu’aux confins de l’Europe. De ces contrées et de ces voyages, quelques échos nous parviennent. Cliquetis et grincements de rouages mécaniques, rythmes ferroviaires, bribes de voix d’anciens cheminots et nappes musicales évoquent ensemble la mémoire du rail. Pour ce projet monumental, treize duos inédits de compositeurs issus notamment des scènes électro-acoustiques, noise, drone et radio art nous embarquent dans une traversée imaginaire, scandée par le passage des trains.

A quelques pas de la Halle Pajol, la traversée du pont Riquet offre une vue en plongée sur une mer de rails où l’on remarque la présence d’une île déserte : les vestiges de l’ancien dépôt ferroviaire de La Villette aujourd’hui disparu. Au fil de Nuit Blanche, une bande son au sein de laquelle s’entremêlent silences, éclats, et bribes, évoquera la mémoire fragmentée et évanescente du lieu. L’univers sonore s’entremêle à une partition d’apparitions lumineuses de voies ferrées fantomatiques et de formes mutantes, organiques, en résonance avec la végétation ayant envahi l’espace laissé vacant par l’activité ferroviaire. Mouvements et contours tridimensionnels s’animent alors peu à peu, suggérant que la ville se transforme… 

Avec Eliane Radigue et Christian Zanési, Valérie Vivancos et Carl Stone, Bérangère Maximin et Etienne Jaumet, Félicia Atkinson et Yannick Dauby, Amandine Casadamont et Yvan Etienne, Floy Krouchi et Thomas Tilly, Gaël Ségalen et Nicolas Montgermont, Jeanne Robet et Pali Meursault, Julie Rousse et Stéphane Rives, Dinahbird et Vincent Epplay, Lucie Bortot et Simon Pochet, Meryll Ampe et Rodolphe Alexis, Tomoko Sauvage et Jean-Philippe Renoult. Création visuelle : Atelier Craft..

Avec la participation de SNCF, Rails et Histoire, de SNCF Établissement Traction de Paris-Est et de la Station – Gare des Mines.

crédits

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Commissaire associé / programmation : Rodolphe Alexis
Commissaire associé / Prises de sons et post-production : Jean-Philippe Renoult
Prises de sons & sélection des archives sonores : Simon Pochet, Lucie Bortot
Création visuelle : Thomas Lelouch, Minh Ta, Victor Viard,Roman Szymczak (Atelier Craft)
Producteur / coordination artistique : Olivier Le Gal – Collectif MU
Producteur associé : David Georges-François – Collectif MU
Coordination de production : Lucie Robert Montana – Collectif MU
Régie son : Emmanuel Sabroux, Enzo Bodo, Pierre Rouzière – Collectif MU
Spatialisation sonore : Arnault Damien – Euphonia
Régie lumière : Olivier Pajon – Collectif MU
Coordination technique : Thierry Pelissier

Remerciements à Marie-Noelle Polino, Vincent Delomenie, Valérie Dantas, Sandra Fulmer, Sybille Beaupied, Amandine Pauloby, Kamelia Boudjema, Florence Huberman, aux équipes du Poste d’aiguillage K de Noisy Le Sec, à celles du Technicentre Nord-Est Parisien de Noisy le Sec et du Technicentre Est Européen de Pantin

vertigo

Dix ans d’exploration sonore
En 2005, le premier parcours Sound Drop fonde la pratique du Collectif MU : des artistes sont invités en résidences pour participer à une création à partir du même médium – le son – capté et recueilli in-situ. Le principe se déploie en France jusqu’en Roumanie, au Luxembourg, puis dans toute l’Europe avec les résidences mobiles European Sound Delta, qui ont investi durant l’été 2008 les villes bordant le Rhin et le Danube. Du crépuscule au cœur de la nuit, Vertigo explore les vastes librairies sonores constituées par le Collectif MU durant ces dix années.

Une fusion polyphonique au cœur de Vertigo
Diffusé le long d’une couronne octophonique suspendue, chaque son voyage d’un haut-parleur à l’autre. Des combinaisons s’opèrent et les sons se synchronisent et se déphasent, créent entre eux des motifs rythmiques imperceptibles, des superpositions et des interférences variant sans cesse. Des bouquets et des grappes de sons apparaissent, se fondent entre elles, s’épuisent par vagues. L’installation produit un espace d’illusion auditive qui se meut en une lente respiration, faite de pauses, de ralentissements et d’accélérations créant un état proche de la transe. Un vortex, un trou noir cerclé de lumières évoluant au fil des sons et éclairant le reste de l’espace “extérieur”. Le vertige s’installe devant ces milliers d’heures de travail, de déplacements, d’aventures humaines dont s’extraient les sons diffusés.

Les temporalités et les espaces se mélangent et invitent les auditeurs à pénétrer au coeur d’une aventure sonore complexe. L’écoute devient voyage onirique, rêve éveillé. Cette polyphonie presque rituelle explore la perception et la perte de repères, l’esprit des lieux et l’inconscient collectif. Les sons diffusés sur la couronne octophonique fusionnent avec l’espace acoustique local. Les auditeurs présents au cœur de l’espace peuvent avoir le regard tourné vers l’extérieur du dispositif éclairé par le halo de la couronne de néons.

les artistes sonores invités par le Collectif MU

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Zoe Irvine, Aki Onda, Thierry Bernard, Goran Vejvoda, DinahBird, Jean- Philippe Roux, Joachim Montessuis, François-Eudes Chanfrault, Serge Le Squer, Apo 33, Aljosa Abrahamsberg, Tamara Albaitis, Rodolphe Alexis, Knut Aufermann, Maria Balabas, Carl.Y, Ewen Chardronnet, Christian Dergarabedian, Dinahbird, Jerome Dumais, Ludger Hennig, Katherine Liberovskaya, Kevin Logan, François Martig, Phill Niblock, Panic City Boyz, Jean-Philippe Renoult, Jodi Rose, Horia Cosmin Samoila, Gaël Segalen, Sillyconductor, Igor Stangliczky, Piotr Talmachou, Aymeric de Tapol, Tanakan, To, Vincent Voillat, Sarah Washington, Claudia Wegener, Frederik de Wilde, WPMG

traversée

Cécile Beau & Nicolas Montgermont
Œuvre réalisée par Bordeaux Métropole dans le cadre de la commande publique du ministère de la Culture et de la Communication (2017).
Une production REMU – Collectif MU
Inauguration le 16 septembre 2017

Traversée est une sculpture implantée sur la station de tramway de Blanquefort en banlieue de Bordeaux. Elle est constituée d’un rail qui part du rail de service du tramway et serpente au sol en s‘éloignant du quai pour s’élever sur une quinzaine de mètres – jusqu’à hauteur d’oreille – avant de replonger dans le sol.

Les vibrations provoquées par la circulation des tramways se propagent dans la sculpture. L’usager/spectateur peut ainsi ressentir et écouter l’onde de l’arrivée d’un tramway par simple contact corporel. Le temps d’attente en station est transformé en un temps sensible, où chacun se projette dans le trajet effectué par le tramway grâce au lien physique créé par le rail.

Traversée propose une expérience renouvelée chaque jour en révélant toutes les variations des arrivées et départs des trains. C’est un dispositif qui révèle les sonorités générées par le déplacement des wagons tel un « diapason ferroviaire » à l’écoute de la ligne.

http://traversee.xyz

Œuvre réalisée par Bordeaux Métropole dans le cadre de la commande publique du ministère de la Culture et de la Communication (2017). Avec le soutien financier du ministère de la Culture et de la Communication – Direction générale de la création artistique / Direction régionale des affaires culturelles Nouvelle-Aquitaine.